Kathmandu, début décembre 2017
Le retour de trek…
Retour vers Kathmandu après 17 jours de trek autour du Manaslu. Adieux plats népalais, villages des vallées et des étages supérieurs avec leurs habitats, leurs habitants et les continuels flots de trekkeurs, de caravanes de mules et plus haut de Yaks. Des chemins de montagnes empruntés par tous frémissants de vie, de spectacles permanents pour l’étranger qui découvre – péniblement – cette partie de l’intimité de la vallée qui mène au col Larke pass 5120 m. La descente plus courte et plus douce nous a enchanté par la proximité de ces montagnes aux dimensions XXL. Encore de beaux villages sur le chemin puis, au détour d’une dernière passerelle une piste et des jeeps.
C’était fini nous avons terminé notre périple et retrouvé l’agitation des routes et des villes népalaises. Une journée pour revenir vers la capitale sur des routes aussi abimées les unes que les autres, en remise en état permanent, sans fin . L’arrivée à Kathmandu est le pire moment de notre voyage retour car la ville est un énorme tas de poussière, jaune partout sur tout. La ville est en travaux sur tous ses axes avec une circulation anarchique. Chacun fait ce qu’il veut ou ce qu’il peut. Bouchons, bouchons , bouchons nous les orifices pour éviter les effets de la pollution sur nos organismes déjà bien fatigués par ce trek ambitieux .
Notre découverte de The Small World Népal
Un retour qui après remise au propre des corps fatigués nous permettra de contacter l’Association népalaise repérée cet été via celle de Briançon. Nous avons rencontré le couple de népalais qui s’est engagé depuis plus de dix années, sur des actions de terrain en faveur des filles de leur région : Sonam et Karma. Karma, à droite sur la photo ci-dessous, originaire du Solumkombo, qui par la faveur d’une généreuse donatrice américaine a pu faire des études supérieures et ensuite se consacrer à mettre en place son projet personnel d’assistance aux enfants de cette région.
The Small World TSW association loi 1901 a été crée il y a dix ans par Karma, elle fonctionne sur le modèle des dons pour assurer une assistance aux enfants filles de cette région en quadrillant tous les villages de ce secteur pour détecter le plus rapidement possible les défections parentales exposant les filles aux risques d’une exploitation sexuelle, de vente pour mariage ( 1000 à 5000 USD), de ventes pour adoption ou purement d’esclavage .
Vaste projet qui fonctionne et nous avions prévu de consacrer notre dernière semaine à s’informer en détail des actions en cours et à comprendre les projets à venir.
Soman et Karma nous ont expliqué leur projet global et la méthode utilisée pour mettre en place et gérer toutes les actions en cours ainsi que les suites qui permettront de pérenniser. Un souci constant de clarté, de transparence et de sincérité sont les bases sur lesquelles cette ONG fonctionne, nous en sommes un peu époustouflés.
Sonam, ici avant dernière à droite, nous a fait visiter l’orphelinat de Kathmandu, maison importante qui abrite 30 pensionnaires toutes scolarisées de la 12 iéme à la 1ére voire pour trois à l’université. Sur ce site un atelier de tissage coton s’est petit à petit mis en place pour une production d’écharpes, de tissage à façon, de pièces permettant la fabrication de sac à main de tous types et de toutes couleurs.
Ces femmes sont des personnes recueillies après avoir été soit abandonnées, soit traumatisées par le tremblement de terre et souvent sans abri seule ou avec un enfant . Elles vendent leur production. D’autres métiers à tisser sont en cours de montage pour intégrer et former d’autres personnes qui après une année ou deux de production deviendront les formatrices des suivantes . Ce cycle est reproduit dans la région d’origine de Solumkombo pour proposer des solutions aux femmes démunies et des revenus pour entretenir les familles .
Sonam et Karma ont mis en place une organisation très pertinente et très adaptée à la réalité des problèmes rencontrés avec une vision sur le long terme très bien définie et objective .
Améliorer les conditions de vie de ces personnes en leur permettant l’accès à l’éducation, à la formation, à l’eau, à l’hygiène en terme qualitatif en les impliquant à chaque étape de leur développement. L’orphelinat est l’exemple type de ce process : les grands s’occupent des petits autant coté école que sur les aspects de la vie de tous les jours : hygiène, repas, vêtements etc ………. Chacune donne ce qu’elle a reçue pour que ce cycle se reproduise dans tous les cas rencontrés.
Notre départ approche et nous sommes invités à passer la soirée avec les enfants de l’orphelinat. Waouh !!!!!!!!!!!!!!!!!!! C’est l’heure des devoirs scolaires…
Quel accueil tout d’abord emprunté des deux cotés d’une réserve normale mais ensuite – tout le monde parle anglais – avec une chaleur communicative. A table !
Une mini soirée improvisée par toutes les « sisters » nous a ravi et c’est le cœur serré que nous avons quitté la très joyeuse communauté, en dansant !
A nous d’agir !
Notre projet va devenir réalité et nous nous engageons sans réserve avec Sonam et Karma, qui nous alimenteront sur le détail des projets et les arrêtés de compte annuels certifiés.
Deux sujets ont retenus notre attention :
- Récupérer de l’argent pour permettre un fonctionnement harmonieux de l’aide aux filles des deux orphelinats. Nous avons achetés des produits chez un grossiste de KTM et nous allons organiser des ventes ciblées pour récolter cet argent et leur adresser.
- Ce qui n’empêche pas des contributions individuelles pour financer le fonctionnement des deux institutions, soit par parrainage direct, soit par dons réguliers,
- A noter que les contributions via l’Association de Briançon permettent la défiscalisation, ce qui paraît plus difficile en don direct sur l’association népalaise ( à vérifier).
- Sponsoriser l’installation d’un système de distribution de l’eau des montagnes par village. L’eau des montagnes source quasi inépuisable est de très bonne qualité et distribuée dans les foyers aura un effet quasi immédiat sur la vie et le confort des familles. Ce projet structurant a retenu toute notre attention.
Voilà l’état de nos démarches qui nous semblent vraiment ouvrir la voie à un complément d’aide financière, à la fois dans des directions viables et pérennes, à la fois en les confiant à de bonnes mains, expérimentées et fiables. Tout en restant vigilant sur la bonne poursuite des projets.
Qu’en pensez-vous ?
Merci de nous faire part de vos questions, de vos idées de contributions, de votre disponibilité pour nous rejoindre…
A très bientôt
Un Gaon Népalais
UN GAON NEPALAIS 